Rencontre avec Charlotte, stagiaire en psychologie.
Peux-tu te présenter et nous en dire un peu plus sur ton parcours ?
Je suis étudiante en première année de master psychologie clinique et psychopathologie à l’ULB. Avant cela, j’ai fait un master en sciences de la population et développement. C’est dans ce cadre que j’ai réalisé un stage au Bénin avec les enfants des rues, ce qui m’a donné envie de continuer ma formation et d’en apprendre plus sur l’accompagnement psychologique. J’ai alors décidé de m’orienter vers le secteur de l’Aide à la jeunesse. L’adolescence est une période importante avec de nombreux changements, tant physiques que psychiques. Les jeunes ont parfois beaucoup de questions, ils cherchent à trouver du sens et comprendre le monde autour d’eux.

Quelles étaient tes attentes lorsque tu as commencé ton stage ?
Dans un premier temps, j’espérais me familiariser avec les entretiens cliniques, aussi bien avec les jeunes et leur famille, que des entretiens individuels. Mais aussi passer du temps avec les jeunes au quotidien et les découvrir dans l’informel.
Quelles ont été tes missions principales ?
Au début de mon stage, j’ai défini des objectifs avec ma maître de stage, la psychologue d’ABAKA. Le principal : développer mon regard clinique sur les situations des jeunes. Pour cela, j’ai pu compter sur l’équipe polyvalente que j’ai suivie au quotidien. La coordinatrice, les éducateurs, les assistantes sociales et la psychologue, travaillent main dans la main. J’ai participé à leurs côtés aux entretiens d’accueil, qui sont la première rencontre avec le jeune et qui découlent parfois sur un hébergement. J’ai appris à écrire des notes, que l’équipe réalise à la suite de chaque entretien pour synthétiser la rencontre. À côté des entretiens, il y a la vie de la maison. Le quotidien avec les jeunes et les éducateurs permet de découvrir et discuter de manière informelle avec le jeune au travers des tâches et de diverses activités. J’ai également pu accompagner des jeunes dans certaines démarches, en allant avec eux et un membre de l’équipe éducative au SAJ par exemple. J’ai également mis ma formation à profit en proposant quelques activités aux jeunes basées autour la discussion, la réflexion et le partage, sur des thématiques comme les émotions, les relations aux autres, les difficultés qu’ils peuvent rencontrer, etc.
Qu’est-ce que ton stage chez ABAKA t’a apporté ?
Ces trois mois chez ABAKA m’ont apporté une première expérience dans le secteur de l’Aide à la jeunesse en Belgique et m’ont permis de découvrir son fonctionnement. J’ai pu développer ma réflexion clinique et en apprendre plus sur les missions socio-éducatives auprès des éducateurs et des assistants sociaux. J’ai également eu l’occasion de découvrir des outils comme Le langage des émotions, un jeu de carte développé par la Fédération Des Centres Pluralistes De Planning Familial qui invite à partir à la découverte du panel de nos émotions. Et surtout, ce stage à définitivement renforcé mon envie de travailler dans le secteur.
Recommanderais-tu ce stage à un autre étudiant ?
Oui tout à fait, car l’équipe est très chouette et les journées se suivent mais ne se ressemblent pas. Le public est varié et il y a une grande diversité de situations ce qui permet d’apprendre beaucoup de choses sur le plan clinique. C’est une petite structure, ce qui permet d’être très vite dans le lien avec les jeunes. L’équipe est à l’écoute et intègre les stagiaires qui participent activement à la vie de la maison.
Quelle est ta pièce préférée dans la maison ?
Je pense que c’est le kicker ! C’est une bonne opportunité pour établir le lien avec les jeunes que l’on ne connait pas encore. Mais également une chouette activité pour permettre aux jeunes de penser à autre chose que leur situation et les difficultés auxquelles ils sont confrontés sur le moment.
Bonne continuation Charlotte !