Journée mondiale 
des droits de l'enfant

Ce 20 novembre est la journée commémorative de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) des Nations Unies. Cette convention rappelle qu’une protection et une attention particulières doivent être accordées aux enfants en raison de leur vulnérabilité. Cette responsabilité en incombe aux familles mais également aux pouvoirs publics. En tant que service du secteur de l’Aide à la Jeunesse nous sommes tenus de prendre en considération l’intérêt supérieur de l’enfant (ou du jeune) et de respecter les droits et les libertés qui lui sont reconnus. Parmi ceux-ci figurent ceux qui sont énoncés dans la CIDE.

À travers nos missions d’accueil et d’accompagnement d’adolescents en situation de crise (familiale, sociale), nous sommes amenés à recevoir les jeunes les plus fragilisés de notre société. Nous souhaitons dès lors profiter de cette journée commémorative en mettant en lumière certains articles de cette convention. 

L´article 1 de la Convention définit l´enfant comme tout être humain de moins de 18 ansLes mois qui précèdent l’âge de la majorité représentent une période critique, principalement pour les jeunes les plus isolés et déjà en souffrance tels que ceux que nous accompagnons chez Abaka. C’est pourquoi nous accordons une attention particulière à ce processus d’autonomisation et du passage à l’âge adulte. Nous avons également la possibilité de poursuivre notre accompagnement au-delà de leur majorité pour les jeunes qui en expriment le besoin. Tout en restant un repère pour ces derniers, nous veillons à les amener progressivement vers les services qui proposent leur aide aux adultes.

"La garantie des droits de l'enfant
est une responsabilité collective. Notre asbl relève ce défi en travaillant continuellement à améliorer à la fois notre pratique et notre réflexion."

L´article 12 de la Convention affirme le droit de l´enfant d’exprimer librement son opinion et de voir cette opinion prise en considération dans toute question ou procédure le concernantChez ABAKA, en tant que service non-mandaté, nos accompagnements démarrent sur base de demande du jeune. Tout au long du parcours du jeune avec notre service nous veillons à favoriser l’expression de ses besoins en lui proposant divers lieux de parole.  Par ailleurs, au travers d’autres moments de rencontre (activités sportives, artistiques, culturelles, etc.) ou simplement en réalisant des petits travaux et tâches du quotidien nous tentons de renvoyer au jeune une image positive de lui-même afin d’augmenter sa confiance en lui. Sur base de cette confiance, il peut s’autoriser à exprimer son opinion. Enfin, lorsque nous accompagnons un jeune dans des démarches (administratives, juridiques, etc.) nous veillons à celui-ci se sente soutenu dans l’expression de son opinion, principalement lorsque des décisions doivent être prises à son sujet.

L’article 18 de la Convention rappelle que l’Etat doit aider les parents à exercer leur responsabilité d’élever leur enfant. Chez Abaka, nous tentons d’ouvrir le dialogue avec les familles quand les relations avec l’adolescent sont conflictuelles (voire aux bords de la rupture) afin de rendre possible la collaboration avec eux.  C’est pourquoi, dès le début de l’accompagnement nous les impliquons autant que possible et tentons de leur redonner confiance dans leurs compétences parentales.  Nous espérons ainsi éviter la rupture même si, dans certaines situations de crise, un éloignement temporaire est nécessaire 

La garantie des droits de l’enfant est une responsabilité collective. Nous relevons le défi en tant qu’asbl. Nous travaillons continuellement à améliorer à la fois notre pratique et notre réflexion. C’est la meilleure façon pour nous de commémorer la Convention dans son 32ème anniversaire.

Texte rédigé par les intervenants du pôle psychosocial d’Abaka : Carolina Farias (psychologue), Annelise Reiter (psychologue), Elise Verbruggen (assistante sociale).